Pour Jean MAISONDIEU, il n’y a pas de médecine sans confiance, il n’y a pas de confiance sans confidence, et il n’y a pas de confidence sans secret. Le principal outil de travail du psychiatre, c’est le secret, le champ de son exercice, c’est la confidence et la confidence, elle est hors du dossier médical, elle est dans l’intime d’une rencontre entre deux sujets qui essayent d’échanger pour faire émerger les secrets plus ou moins inconscients de l’un d’eux.
Reprenant la formule d’André CHENIER : « Tout homme a ses douleurs mais aux yeux de ses frères chacun d’un front serein déguise ses misères », Jean MAISONDIEU explique que le patient que reçoit le psychiatre ne peut se dévoiler que s’il est assuré du secret.
Les majeurs protégés, en tutelle ou en curatelle, viennent voir leur tuteur malgré leur maladie, pas à cause d’elle. Et c’est une grande différence.
Pour lui, à partir du moment où le tuteur acquière ce nouveau secret, le secret médical, il est en risque de glisser vers le modèle médical qui n’est absolument pas pertinent dans l’exercice de sa profession.
Pour Jean MAISONDIEU, il ne peut y avoir aucun échange d’informations. Il peut y avoir des échanges de savoirs qui sont de notre compétence, de notre expérience mais jamais sur la confidentialité des gens.
« Un sujet, c’est du secret ambulant » ; dès lors, le secret sur ses confidences est un secret radical.